Arpenter le nez au vent les rues de ma vieille ville…des rues devenues piétonnes pour la plupart , à la recherche d’une trace , d’un repère inchangé…retrouver instinctivement un trajet familier un circuit gravé pour toujoursdans les réflexes qui guident mes pas dans ceux de mes quinze ans…tout est différent et pourtant tellement semblable , comme un être très cher que l’on reconnaît même grimé…même masqué…le décor...les gens...les visages…inconnus…bizarrement je m’attend à chaque coin de rue à me heurter à un sourire qui me dirait « Te voilà revenu…enfin… .tu n’as pas changé…. »….animation colorée…...terrasses…les fanions de la fête qui se balancent au vent par-dessus les têtes sur fond de bleu…je sors d’un long sommeil qui me ramène à ma jeunesse….comme je l’ai fait tant de fois jadis, je longe la rue Albert Mahieu….la rue du Maréchal Foch….la rue du Château….à droite rue des Fossés en direction du quai de Caligny et de l’avant-port…je croise le regard d’un pirate qui me rappelle mes fantasmagories juvéniles….j’ai de la jubilation plein le cœur..