Des jours de joies…des jours de peine..

Des matins où l’on se lève le soleil au cœur

D’autres tous gris de la pluie plein la tête..

Des jours où la vie semble ailleurs…

Abandonné au bord du bonheur…

Seul à ruminer la nuit

Derrière la fenêtre fermée…

Devos et Roba…..deux belges de talent…

Le même jour….ceci explique cela…

Pourquoi cette photo… ??...

elle n’a rien de spécial à première vue….et pourtant…

Pour alimenter mon blog « Instants volés.. » …je dois en faire défiler des centaines…choisir….éliminer…redécouvrir….celle-ci faisait partie des oubliées…quelque part dans une rue yéménite , des enfants….

Cette scène aurait pu être prise dans n’importe quel endroit de la planète….

nul n’aurait été capable d’en identifier l’origine….

Je me dis que l’enfance a quelque chose d’universel….les différences et les problèmes ne viennent qu’après…plus tard…..pour peu que les adultes aient la sagesse de leur épargner leurs folles dérives…ou qu’ils n’aient pas eus la malchance de voir le jour dans un endroit par trop déshérité…

Elle dort…..

Elle dort la petite écolière , bercée par les mots , happée par les images elle a passé le seuil de la page blanche , elle court dans un rêve en couleur pas sorti du crayon…. Encore dans ses doigts , dans sa main…derrière ses yeux clos… à la poursuite du lapin d’Alice au pays fabuleux des fontaines de miel et jardins aux mille délices sucrés , elle vole avec Peter …..elle  roule dans les nuages…..elle joue dans l’arc-en-ciel irisant les perles de rosées aux corolles des fleurs…elle se noie dans la lumière et devient rayon  de soleil……elle dore la petite écolière….elle dort…

Un peu moins là

Un peu plus las

A noircir

La blancheur de ma page

 Un peu moins las

Un peu plus là

A blanchir

Le noir de mes orages….

Le mur de la chambre se teintait de mauve ...le jour pointait à peine , le jeune Indien du rickshaw venait de frapper à ma porte...Cinq heure du matin ..pas tout à fait sorti du sommeil je m'affalai sur le skaï fatigué du siège passager pendant qu'il enfourchait sa machine et partait en danseuse...

Le Taj il faut le voir au lever du soleil....je longeai son reflet dans le bassin tandis qu'un voile rosé venait lécher le marbre encore bleuté de la nuit qui s'en va....la plus belle des merveilles du monde...je l'avais devant moi ..il flottait comme un parfum de jasmin , la chaleur était encore supportable et je m'emplissais les yeux sans penser à sortir mon Nikon...
J'avancais doucement vers lui ...je voyais les dentelles d'albâtre et les ciselures marmoréennes....je voyais sa couleur changer de minute en minute...je voyais la Beauté...un mausolée nimbé d'amour...comme un défi au malheur......
Des transparences irréelles noyaient la sépulture de vapeurs nacrées...

On dit que l'époux inconsolable passa le reste de sa vie dissimulé par un moucharabieh derrière une fenêtre de son palais tout proche à regarder jouer la lumière sur la splendeur qu'il avait voulu pour Mumtaz Mahal...celle qu'il avait aimée au-delà du pensable